Cher.e.s collègues,
Nous vous rappelons que l’Observatoire du Recrutement Académique en Psychologie (ORAP) a été créé en 2018, avec le soutien de l’AEPU et de la SFP.
Il a pour but de dresser un bilan objectif du recrutement académique en psychologie portant notamment sur le profilage des postes, l’origine géographique des candidat.e.s recruté.e.s, leur répartition selon le genre, etc…
Nous sommes particulièrement préoccupé.e.s par la tendance au recrutement local dite « localisme ». En effet, les statistiques du Ministère de l’Enseignement Supérieur, sur cinq ans (2013-2017) indiquent qu’en moyenne 35% des MCU et 65% des PU recruté.e.s sont locaux.ales.
L’argument le plus avancé pour justifier le localisme académique est celui de ne pas perdre un.e excellent.e candidat.e local.e lorsqu’il s’agit d’un poste de MCU, et de ne pas casser une dynamique de recherche créée et d’investissement collectif par un.e HDR lorsqu’il s’agit d’un poste de PU. C’est entendable, dès lors que les dossiers présentés par les candidat.e.s locaux.ales sont d’un niveau équivalent ou supérieur à ceux des candidat.e.s extérieur.e.s, ce qui est loin d’être systématiquement le cas. L’un des enjeux en amont porte sur le profilage des postes qui doit être suffisamment ouvert pour permettre l’adéquation avec des candidat.e.s externes et aussi la constitution des comités de sélection qui doivent être irréprochables.
Concernant la parité, les données ne sont pas plus rassurantes. Ainsi, il apparaît, en 16e section du CNU, que si 64% des MCU sont des femmes, seulement 46% des PU sont des femmes. Sur ce point, l’enjeu est sans doute autant lors du recrutement des PU que dans le soutien en amont à la carrière des femmes.
Le suivi des recrutements de la campagne 2018 n’a pas rencontré les retours attendus. Trop peu de réponses nous sont parvenues. En adaptant notre méthodologie, nous espérons des retours plus fournis pour les prochaines campagnes.
En outre, l’Observatoire du Recrutement Académique en Psychologie s’adresse :
1) Aux collègues qui participeront aux comités de sélection (CoS) pour les inviter à ne pas cautionner le localisme et à porter leur attention sur la situation femmes pour les postes de PU,
2) Aux présidents des universités pour les inviter à veiller à l’impartialité des CoS autant sur la question du localisme que sur celle de la parité. Si le localisme n’est pas interdit, l’Article L952-1-1 du code de l’éducation offre un levier pour le maîtriser.
3) Aux candidat.e.s ayant le sentiment d’avoir été lésé.e.s pour les encourager à user des voies légales de recours.
Salutations
Si vous souhaitez participer à cet observatoire et nourrir la réflexion sur les solutions possibles, nous vous invitons à contacter Marcel Lourel (marcel.lourel@espe-lnf.fr) et les collègues de la SFP et de l’AEPU.
Vous remerciant par avance
Très cordialement
ORAP
SFP
AEPU
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