Mise en cause des compétences du CNU : Nous sommes toutes et tous concernés !
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche a annoncé en décembre sa décision de mettre fin à partir de 2023, aux procédures d’avancement de grades des enseignants-chercheurs, opérées par les sections du CNU, au niveau national. Elles ne seraient plus réalisées que localement au sein des établissements. La commission permanente du CNU a publié un communiqué dénonçant la gravité de cette transformation du rôle du CNU.
Alors que jusqu’à présent le CNU procédait à l’examen des candidatures sur la base de la reconnaissance par les pairs, au sein d’une instance nationale représentative, en parallèle aux demandes dans l’établissement d’affectation, du demandeur, la suppression de la procédure nationale ampute le CNU de ses compétences. Elle donne une place exclusive au commissions locales dans la promotion des enseignants- chercheurs au détriment d’une vision large des enjeux scientifiques et disciplinaires nationaux.
La CP-CNU souligne que « dans un contexte de dotations insuffisantes, l’octroi de toutes les promotions sur des critères de convenances locales ne peut qu’accentuer les tensions au sein des équipes et entre les équipes. »
Après les attaques sur les concours, le recours généralisé aux contrats à durée déterminée, et aux recrutements hors statuts, Le MESRI s’en prend maintenant à l’équilibre entre le local et le national et à la liberté et l’intégrité académiques qui ne peuvent « être garanties que par une reconnaissance reposant prioritairement sur l’examen des travaux par les pairs au niveau national, et favorise le risque de clientélisme, de localisme et de conflit d’intérêts. »
Plusieurs comités techniques d’établissements universitaires ont adopté des motions soutenant la prise de position de la CP-CNU. Une pétition est en cours. LA SFP vous invite à la signer et à la diffuser.
CLIQUEZ ICI pour accéder à la pétition